Vivons-nous ici-bas les secrets de l’amour ? Nos souvenirs ternissent aux côtés du présent De l’homme de ta vie es-tu fière pour toujours ? Ce bonheur dont je ne suis plus digne pourtant.
Je me souviens encore de ces temps oubliés Où nous riions ensemble en narguant le sommeil Je pleure amèrement les promesses sacrifiées Quand de suprêmes douleurs au fond de moi s’éveillent.
De renaître, j’attends, patient comme la fourmi, Mon corps plein de désir, inépuisable, aimant, Pour qui serait bien doux de partager tes nuits Attendra ton soupir jusqu’à endormissement.
Une vie attend d’éclore que l’on croit seul aimer, Si chargée de désirs pour exaucer ses vœux Tes absences me conduisent dans cette cruauté Sans me laisser toucher tes pieds ou tes cheveux.
J’avance vite en âge, sans haine et sans envie Mourir sans funérailles ma seule répugnance Ne me tourmente plus lorsqu’il fait encore nuit Dans la lumière perdue la ténèbre d’enfance.