Il pleuvait sur le port c'était étrange De savoir une main si près d'une hanche Mais le soleil absent brillait ailleurs Plus bas que les mâts des ponts supérieurs.
Que racontent les bateaux de leurs voyages Des histoires de cordages, de bastingages De voiles du point d'armure au point de drisse Qui se déplient quand les marins les hissent ?
Les certitudes des hommes dans le grand large Qui sur un prénom écrit dans la marge Détournent les yeux pour ne pas penser A la ruelle des doux premiers baisers ?
Peut-être de battre pavillon pirate Imposant les trois mâts de leur frégate Défiant les saintes victoires et les défaites Surpris de naviguer à l'aveuglette ?
Il pleuvait sur le port c'était étrange De savoir une main si près d'une hanche Mais le soleil est entré dans le chœur Pour que garde la Dame leurs jours meilleurs.