Caveau sombre et humide où règne la vermine, Le Monde où j'évolue peu à peu m'assassine. Cette bête aux yeux noirs s'éveille chaque nuit Pour un atroce crime aux portes de Minuit.
Transpercée dans sa chair, elle vomit sa joie Sur sa tribu mortelle, pauvres pantins de bois. Riant de la misère, le monstre agonisant, De son sang corrompu souille les innocents.
Nos héros sont partis, nos Dieux n'existent plus, L'amour en certains lieux a parfois disparu, Laissant venir à nous le néant terrifiant.
Et quand revient le jour, aux éclats du Levant, L'oubli étend son bras sur notre âme engourdie. La bête qui s'endort peut attendre la nuit...