Le feu se régale d'une buche dans ma cheminée Et moi d'un verre de whisky, pas encore saouler Et dans la chaleur cossue de la salle à manger Je laisse par ma fenêtre un peu d'hiver entrer
Dans mon âme la neige et la glace ont pris place Car tu étais mon feu , mon soleil , mon brise glace Je suis comme ce renard qui va renter bredouille Piteux et malheureux , mon esprit s'embrouille
L'hiver est le sommeil de tout, attendant le printemps La nature cesse de vivre, comme mon cœur à présent Le soleil est magnifique, en ce jour , sur le lac reflété Mon âme est pathétique et ma tête embrumée
Une chouette hulule, impatiente, attendant son hibou Dans mon cœur pullule des rêves , je te vois partout L'hiver est vraiment là avec cortège d'immobilisme Mes yeux pleurent de toi je vois comme dans un prisme
Mon verre est déjà vide et la buche avalée,digérée Par un feu qui veux vivre, cherchant succédané Un verre vide et trop petit , c'est le constat qui m'agite Je ne peux t'oublier, te chasser et ton image m'habite
Le soleil se couche sur le blanc de cette journée sans fin Le renard est rentré bredouille, ça ira mieux demain Mon verre s'est rempli comme l'âtre, le feu est reparti Le whisky m'a saouler, délivré , je me suis endormi
