Quand elle me regarde ses yeux mouillés d'amour, Retenant le moment où nos pas se séparent, Je voudrais dans ses bras des heures à rebours, Loin de la vaste salle, pas perdus des départs.
Sous la lueur glacée où ne souffle aucun vent, Dissimulant sa peine dans un sourire figé, Je la vois s'éloigner, trop pressée, le pas lent, Que donne le vertige du tout dernier baiser.
J’ai ouvert tant de rêves pour trouver son étoile Que mon cœur attendra, dans un profond silence, De nuits sans sommeil à des aubes toujours froides, Son tout prochain regard pour briser sa souffrance.
Il a su conjuguer le présent d’être aimé, Les milliers de je t’aime que mes deux mains retiennent Mais redoute la tempête, qui pourrait l’effrayer, Et l’absence cruelle attisera sa peine.
Pourtant je devine, par ces ombres passantes, Les bonheurs endormis, couchés sous les cendres, Pour des mots oubliés de la fragile danse, Que nos pas accordés voudrait d’un même sens.
