Vos
poèmes

Béni tu sois à l’aube,
Chantant la bienvenue
Pour ta froide, sereine solitude,
Cette terre rouge qui t’embrasse

Maintenant et à jamais
Elle aussi bénite par
Ton nouveau soleil.
Petit roi d’un pays tranquille,

Ce silence ton ami le plus cher,
Arbres verts, le ciel de lit éternel,
Lune de tes jeunes jours
Vient te voir tous les soirs te raconter

N’importe quels souvenirs
Oubliés quelque part d’Afrique,
Le matin, naissance légère du jour,
Tu en verras plusieurs,

Matins de neige à la blancheur
Qui fait larmoyer,
Matins de printemps
Ensoleillés et doux,

Chaleur étouffante en été
Les ressemble au midi.
Petit prince solitaire,
Ce bois familier que

L’on appelle cimetière,
Renfermé dans ton nouveau lit,
Moins pour dormir que pour y reposer,
Un souffle de cristal marqua

Tes derniers jours d’enfant,
Le sourire d’un gamin
De quatre-vingt-six ans,
Midi rationnel, soleil méditerranéen

Sans doutes ni sans peur,
Baise cette belle figure de
Vieillard aux jours impitoyables,
Le vent ce n’est qu’un mot,

C’est l’habitude à jamais
Ou c’est la tristesse,
Ne dure qu’un instant,
Ce sont les siècles qui s'écoulent.