Silence de la mer vaincue par le vent, Chevaliers s’en vont sur les routes poussiéreuses Dans le siècle sanglant de guerres et de douleur, Blêmes journées sans aubes sous le soleil des Valois.
Voici le roi Louis 1er,l’ombre de sa mort l’accompagne, Voici cette terre aux oliviers silencieux Qui le regarde et l’aime sans le bien comprendre, En lui faisant cadeau de son blé et de sa paix.
Arbres innocents voient depuis longtemps Des foules armées, ils entendent le deuil des pauvres Aux maisons saccagées dans un temps crépusculaire, Temps charnel et féroce sans autre lumière
Que le flambeau éclairant le festin des seigneurs, La désolation de l'après-midi des paysans. Hélas!c’est trop tôt pour la douce raison, L’harmonie supérieure et spirituelle de nos jours.
Combien de temps passera-t-il, combien de jours Aux odeurs de cuir et de lavande s'écouleront Avant qu’une aurore moderne, nonchalante et gracieuse Vienne se coucher entre les oliviers et la mer !