Tout-être de sang se voit en proie à mille passions Qui tourmentent l'âme de l'être où vit cette déraison, Une d'elles vit en moi et me condamne à agir Pour finalement ne plus être qu'elle; vouloir partir.
Et en tournant la clef du monde, c'est ce dernier Qui appauvrit par mon absence j'isolerais, Pour me rendre là où la pureté imprègne l’œil Ou toujours de blanc vêtu, la terre n'est en deuil.
Mais je suis loin de ces lieux qui hantent mon esprit, Des vallées où le froid conserve mes âpres envies, Loin des montagnes où un simple rayon de soleil, Réfléchis la pureté d'un monde sans pareille.
Ici des murs poussent entre des hommes qui n'en sont plus, Hommes dont l'instruction fait du cœur un substitut, Ou dont l'ignorance les façonne esclave d'eux-même, Ici la raison succombe aux désirs suprêmes.
Et l'esprit prit dans l'étau des morales imbus, Je rêve au-delà de tout bon sens préconçus Que déjà je vogue sur ces mers de libertés Que sont les splendides et lointaines terres enneigées