Le vent âpre et glacé mêle un chant terrifique Aux dernières lueurs des vieux escarpements, Et ses blâmes amers, en un choeur fantastique, Hurlent comme un damné sous le fouet des tourments.
Du signe précurseur qu'enceint la neige arctique, Les sons étourdissants, près des noirs campements, Effraient les randonneurs, dont le souffle athlétique Accompagne leur fuite en de longs sifflements.
Des orbes scintillants transcendent la pénombre, Cependant que soudain se dessine dans l'ombre, Un funeste troupeau de grands loups affamés.
Ils bondissent, seigneurs des glauques multitudes, Et la farouche ardeur de leurs yeux enflammés, Étoile de points d'or les mornes solitudes.