Elle trône aux adrets telle invisible reine Dont les baisers s'envolent jusqu'en Catalogne*, Laissant goutter le sang sur les fruits sans vergogne, Puissantes tentations, jalousie des sirènes.
Telles rides au front des condamnés à mort, Ses traînées sont présages d'un sombre destin Que l'engeance prend pour promesse de festin, La parole est tenue quand ce spectre vous mord.
La paysanne aux champs que le temps n'atteint pas A prêté ses outils, par le sang, peu rouillés, Faucilles dont se sert l'apprentie pour touiller Ses illustres poisons, ces liqueurs du trépas.
Cette amazone a l'arc bienheureux sous le bras Car il choisit de droit la dextre ou la senestre, Nulle aréole n'est, par les senteurs sylvestres, Agacés lorsqu'elle envie les vaillants cobras.
Quand elle est à la chasse, un doux parfum de figue Ensorcelle le rat et l'imprudent flâneur Qui s'approche, curieux, d'une mort sans honneur, Loin des literies d'or bordant encor l'intrigue.
Et le pauvre imbécile en Égypte inhumé, Cache ses airs d'Irias au mal solénoglyphe*, Les mystères gravés dans quelques hiéroglyphes Sont des Légides* tus, dynastie consumée.