Quand arrive l’aurore aux doigts de rose, Le vieux lapin se lève, sentant son arthrose. Quand la saison chaude annonce les vignes Le jeune souriceau, d’impatience, trépigne. Pendant trois mois leurs chemins se croiseront.
Dés lors que le lapin sort de son profond sommeil Le jeune souriceau, lui, est déjà en éveil. Lorsque le vieux lapin s’étire pour se réveiller Le jeune souriceau s’impatiente pour pouvoir profiter Pendant trois mois, leurs différences se croiseront.
A peine le soleil se lève que le lapin ouvre un livre Dés lors que le soleil se lève le souriceau s’enivre Les senteurs de ce monde sont familières au lapin Pour les senteurs, le souriceau est un félin Pendant trois mois leurs habitudes se croiseront.
Pendant que le soleil décline et que le lapin est mourrant Le souriceau, lui, de sa forme est au point culminant Le lapin, mort, aura pleinement profité de sa vie Tandis que le souriceau ne profite que d’une partie de celle Pendant trois mois leurs vies se croiseront