Le long des berges sages sur l’onde charmante La barque frêle chante la vague lancinante Le lac et les galets, canards, carpes, brochets Conversent en muets aux abords des herbages Et les dieux du rivage où les bêtes surnagent De nos discrets hommages semblent se contenter Le long des berges sages sur l’onde charmante La barque frêle chante la vague languissante
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Ô prince des amants sur ta barque éphémère Transporte loin du champ la vague sanguinaire Astre déviant encore en l’orbite légère Referme le cratère où s’engouffrent nos morts Epargne à nos enfants les fétides remords Préserve-nous longtemps des perfides chimères Ô prince des amants sur ta barque éphémère Transporte loin du champ la vague sanguinaire