Vos
poèmes

Les odeurs célestes descendent
Seules sur les champs empaillés
La chaleur fait vibrer la terre
Qui s'évapore tendrement

Les mois d'été agitent l'air
Qui tremble jusque dans nos âmes
Elles éclosent terribles fleurs
Chauffées à blanc par le désir

La course à l'amour est ce chant
Insaisissable monument
Que la nature dans sa largesse
Erige partout en son sein

Tous ces sanctuaires sacrés
Ont leur prêtre et leur prêtresse
Entends ici le cerf bramer
Là l'hirondelle survoler

Ailleurs le faisan qui parade
Colore toutes ses parures
De flammes laves en fusion
Rouge et or, vert et violet

Et le promeneur qui approche
D'un de ces lieux sanctifiés
Sent sur sa peau la vibration
Présence d'esprits naturels

Sous les grands chênes centenaires
Dans les grottes sous les collines
Dans la clairière sortie du bois
Au bord des mares et des ruisseaux

L'été puissance magnifiée
Apogée des sens en fusion
Quand toute la nature en fête
Nous entraîne au tourbillon

De la vie cette incandescence
Portée à son plus haut zénith
Vers un soleil d'ardeur grisée
Que consume la joie de vivre !