Je m’en mords tous les doigts, bien des remords me rongent : J’ai mordu la pomme, mordu à l’hameçon Du morbide serpent, de la pire façon Me voici morose, ce calvaire s’allonge.
Je m’en mords les poignets, la mort inaugurée Par le Ciel pour les hommes, maudite soit la pomme Maudit soit le serpent, maudits soient tous les hommes. Maux dis en rien n’apaisent, mon essence altéré.
Ils me mordent mon corps, et me ronge mon âme Ma peau se fait minime, ébréchée par les lames Des dures dents d’insectes, arrivant jusqu’aux os.
Ils me mordent mes os, accentuent les remords De mon âme perdue par mon cadavre clos. Les ultimes pensées, de mon pauvre être mort.