Nuit de bombes volantes Par-dessus nos toits vrombissant Perforant nos tympans De kérosène nous étouffant
Nuit blanche D’insomnie et d’angoisses Nuit noire De tonnerre et d'orage
Nuit de tempête De fureur en vain contenue Qui soudain se déchaîne et déferle
Nuit de misère A fracasser les pierres Dans les bagnes de l’enfer
Nuit de guerre A marteler le fer Dans les forges de la colère
Nuit de feu Brûlante Rouge De sang à verser Pour vos fautes expier
Nuit de rébellion, de révolte Où l’on tente désespérément D’apaiser les cœurs Qui battent la chamade Se transforment en torrents Incandescents De lave, de haine Et de pulsions de vengeance
Nuit de séparation Nuit de fermeture Nuit de cacophonie Nuit de tension Nuit de phobies
Images de cauchemars De boue sanguinolente Aux relents nauséabonds Dans laquelle vous vous traînez Baignant, hoquetant, gisant Vous, qui à votre merci nous tenez
Mais qu’attendez-vous donc Pour remettre votre tablier ? Que sur un grand éclat de scandale Votre parti, de vos services désabusé A son plus grand regret Ne vous fasse votre avenir En lambeaux déchirer ?