Voyant par la fenêtre brillée la lune pâle, On se dit, haut et fort : "oh ! comme tout est calme !" Pas un arbre ne bouge, pas même une brise légère, Le silence est plus grand que celui du cimetière.
La ville dort en cette heure, voilà bientôt journée Que tu t'achèves. Au matin je me coucherai. Il est minuit passé, le sommeil me prend. J'arrive Morphée, pour sûr, je sais que tu m'attends.
Tout le jour, avec tout ce vacarme alentour, Je crois qu'en une prison mon esprit est tenu. Pour réfléchir, songer et mettre mon âme à nue, Il me faut de la nuit voir envahi le bourg.
Un crissement seul rompt le silence, léger, J'écris sans le savoir les maux de mon esprit, Qui viennent s'exprimer, le soleil couché, Et ils se perdent en vous ténèbres infinis.