Le couchant en ce jour lance une ultime lumière, De fin d'éternité. L'astre du jour flamboie, Mais cet effort est vain. Mourant il persévère, Et tout à coup il sombre dans un dernier éclat.
Toute la journée la lutte est continue, Le soleil sur la terre répandant sa lueur, Il chasse avec fureur les ténèbres des nues, Et dolent, il réveille la vie par sa chaleur.
Rouge, orange, jaune un peu, à vrai dire je ne sais ; Tout et rien à la fois mais toujours elle plait, Sa lumineuse présence envoie des étincelles Qui donnent vie au monde et rendent la vie plus belle.
Mais aujourd'hui son feu est en diminution, Il se couche ce soir et d'un étrange éclat, Amplit tout l'horizon d'un rouge magenta, Et dans l'ombre il me semble voir l'Appollyon.
Je regarde inquiet brillait l'astre de vie, J'observe me demandant s'il n'en manque un tiers, Je crains qu'en ce jour vienne une éternelle nuit, Et que les joies sur terre ne soient plus qu'un hier.
La ville autour s'arrête avant le crépuscule, J'écoute, redoutant d'entendre les trompettes, Mais rien de cela, la peur est ridicule, Ce n'est pas encore l'heure et sans raison je guette.