Quêtant le bonheur auprès de l’éther lointain, Mon âme voguante alors peu à peu décolle. Lâche, je laisse et lâche mon lest sur le sol, Quittant le malheur enfin pour des cieux sans fin.
Je laisse derrière moi cette vie stérile, Cette vie qui, par toi, chaque jour me mutile.
Oublie-moi donc car je vais enfin t’oublier.
Caressé par les vents, chauffé par le Soleil, Je plane et les sylphides soufflent à mon oreilles : << Abandonne-toi à cette fuite facile, Tu as dans nos tourmentes de l’esprit l’asile.>>
Sans toi, je vole par-dessus monts et merveilles, Tu ne fus donc que le rêve d’un long sommeil.
Oublie-moi donc car je t’ai enfin oublié.
Et je plane à travers les nues, nues dévêtues, Nuages à nu, nubiles et charnus qui se forment, Se déforment, se reforment en tes fermes formes !.. Assez par pitié ! Je n’en puis désormais plus…
Que m’as-tu fais pour n’avoir d’issue nulle part ? Que m’as-tu fais pour n’avoir d’issue, mise à part…
Soit… Oublie-toi donc car je me suis enfin oublié.