Pareille aux Sirènes chantant par-delà les mers Ta voix s’écoule en moi, irrésistible appel. A son écoute, pensées et désirs s’emmêlent, Je ne sais discerner en elle ma chimère.
Tu la fais chanter parfois, vague et enjôleuse, Laissant à Ulysse l'espoir de trouver sa voie. Sans port, je suis tel lui qui, tes pensées, ne voit, Cette voix pourtant ne peut être que trompeuse.
J’aimerais tant que tu me noyes de mots d’amour Même si je suis certain de tes perfidies, Que ton esprit n’est à moi et qu’il me maudit.
Puis pour un autre tu t’évaporerais un jour Et je te chercherais dans de nombreux visages, Mais de ta voix, je n’aurais plus qu’un coquillage.