Je suis un sonnet sur un morceau de papier Je suis un oiseau endormi sur un nuage Et je flotte ! Au-dessus des miasmes sacrés Et je bois la lumière vive qui libère mes cordages
Je suis une âme ailée qui apprend à voler Comme l’oisillon des nids marrons Je suis le passé et le doute incarné Qui se réjouit des tristes abandons
Je suis le temps où s’assagi l’esprit Qui vibre d’un son monotone et terni Je suis riche de prouesses, pauvre de sagesse
Je suis ton oreiller qui respire sans cesse Ton odeur ; Et le parfum de ta chaleur Sèche mes larmes de voyageur