Elle sort de mon ventre dans un nuage de sang Ses tripes déchirés virevoltent dans le vent Elle se pose sur mon être et chuchote dans mon fond : Détends toi que j’te viole. Détends-toi que j’te viole.
Je me suis adossé dans le vide de moi-même Pour jouir du fossé qui se rit de ma haine La peur de ses tripes et de ses r’sentiments M’emplisse du même vide que j’ fuis d’puis longtemps
Détends-toi que j’te viole. Détends-toi que j’te viole…
Le cri assourdissant qui dans ma tête retentit Arrache de mon fond des souvenirs rabougris Si longtemps lynchés et trempés par son sang Sortent de mon être et chuchote soudainement :
Détends-toi que j’te viole. Détends toi que j’te viole.
Éclaté, c’est le bon terme maintenant Partout chérie, il n’y a que du sang Quelque part, mon cœur bats pour toi Juste à côté, bien sûr, de tes r’sentiments Qui me chuchotent :
Je t’ai violé. Et maintenant je peux te tuer.
Droit d'auteur : Tommy Piette 18 ans Saint-Jean-Richelieu