L’horloge grelotte, J’entends les chevaux. Les aiguilles tremblotent, Fermant l’écheveau. Sonnant les douze coups, Minuit hurle, en transe. Son vélin si doux, La nuit pure danse ! Je cours, me faufile, Telle la bise au vent ! Ma chaussure file, Adieu prince charmant. Ma robe de bal, Devient oripeaux. Mon visage est pale, Du sang sur la peau. Comme j’étais belle Avec mes habits ! Enfin j’étais celle, Que le monde envie ! Le matin chagrin S’élève dans le ciel. En donnant le grain, J’entends la nouvelle. Mon joli soulier, Il a retrouvé ! « Venez l’essayer Vous m’épouserez ! ». Se tient devant moi, Cavalier d’un soir, Le soulier me va, Me remplit d’espoir ! La messe étant dite, Je suis sa princesse. Les toilettes maudites, Sont point pour altesse ! Comme je suis vernie, Dans ma blanche robe, Je me sens bénie, Serais-je un brin snob