Pharaons des millénaires perdus, Elles sanglotent dans les rues Quel chagrin s’insinue en elles ? Anges dansant les rêves sans emblèmes Ne lâchez pas la main de Cybèle Enfants de bohème
Et le sable souverain Berceau du monde, entends ! La triste comptine des marins Qui s’enivraient du temps Les statues, messagères de Chronos Les ont glacé jusqu’aux os !
Désormais face contre terre Elles reviennent à la Mère Les langues sifflent avec aisance Des mots sans résonances La blessure s’agrandit Le sang jaillit !
Le céleste explose Dans un ciel morose Priés ! Pour ne pas être suppliciés Elles réclament châtiment ! Mais personne ne les entend