Un homme deux fois homme employa sa subtance Pour garder sa femme des apprets d'apparence En couronant ses jours de ce bonheur sans fin, Joyeux il assécha ses caisses et son sein, Son avoir et son sang:sa peine le suivit Des attraits du tourment à se conduire ainsi. Il voit sa femme belle,adroite,exeptionelle, D'une pure beauté de nature nouvelle, Attirant ses regards des plus rares trésors: Le corps s'exerce à l'art d'un coeur plein de transport. Ce pauvre homme indécis,conduit par sa passion, Consacra cette peine à sa femme en question, Un peu moins respectueuse,en se faisant de fete, Elle espère toujours qui l'attaque et l'arrète. Elle trouve amateurs diables d'hommes envieux, Baisant sa fente en feu d'un savoir ambitieux. Partout on voit du monde:au milieu de la nue Marche un homme,c'est moi, dont la face inconnue A cette femme-la, la renvoie au désir De me demander bien mon nom pour son plaisir. Le nom ne la contente;elle fort s'émerveille: Tel mot entré!jamais n'était en son oreille! Puis cet étonnement au sexe se redouble Il n'en est qu'on aime pourvu q'ainsi ne trouble!