Dans un jet de poussière d’opprobre et de misère Femme on te piétine Sans remords On te ferre
Derrière les volets d’une maison de crasse On cultive une guerre Dans un temps qu’on efface
Derrière le drapeau qui claque sur ta joue Dans le champ de la boue Ta liberté en joug
Et par mille prétextes On s’octroie tant de droits Ton visage on lacère Ou on brûle ta chair On creuse ton intime sans rien se reprocher Tu deviens le terrain des incivilités
Derrière la morale qui manie le verdict On pérore on s’active On crache sa vindicte Sur ce qui fait de toi élans de libertés On dresse un linceul On parle d’impureté
Que ne se souvient-on pas Du lointain sans sépulcre Où tu portais au sein toute l’Humanité Toi la terre fertile Toi le berceau d’enfants Qui devenus molosses Se croient invulnérables Et condamnent sans âme
En l’état est le monde Qui cisaille et qui mord La peur est au pouvoir Et de mauvais présage
J’ai le pressentiment Qu’en lui tordant le cou Les mains seraient caresses Et sans attrait les loups