Moi, je m’accroupis Dans le brouhaha du scooter Le son résonne sous la réverbe des arcades
Un jeune homme immobile Rouge Sa capuche Rouge Sanglé dans son torse Une courroie de sac en travers
Là-bas, appuyé contre la colonne Un parapluie se tient tout seul
Immobiles les plantes Plantées dans les bacs du balcon
L’art est sur le trottoir Trottoir, pas crottoir
Là où la femme passe Turban noué sur le cuir Je ne vois pas ses cheveux
Les volets sont restés entrebâillés Bâillement arrêté À leur pied, des détritus Pourritures mises à vue
Mon regard s’échappe De l’horizontale il monte à la verticale Vers le ciel de nuages
L’essentiel C’est de voir la crotte Et de ne pas mettre les pieds dessus
Trottoir, pas crottoir
Nos sourires errent Sous le ciel de traîne
Derrière, il y en a toujours qui traînent
Christine ramasse un coeur de papier et me le tend Je n’ai pas de livre à qui l’offrir Le coeur n’en marquera pas les pages
L’essentiel est sur le trottoir
Ça doit être à cause de son ventre Il dit J’ai pris le pantalon de ma femme Il ne me va pas du tout
C’est pas un jour à mettre une robe dehors Ni un chat d’ailleurs Alors on va au café Le garçon s’embrouille dans la commande Certaines y gagnent une double dose Quel panard !