Dans les ombrages Les gazouillis s'égosillent Les abeilles babillent On entend le friselis de leurs ailes
Sur la frange des cimes Coups de battoir Coups de semonce Le tonnerre roule des mécaniques Il roule des biscoteaux
Les arbres en présence Avec leurs creux-refuges Leurs écorces masquées Leurs branches posées l'une sur l'autre Mains sur les hanches Certains ont le tronc tranché Un autre est percé d'un trou de fumée
Tout fermente, bourdonne et grouille Tandis que le tonnerre passe Sur les pentes Un détonnant goujat Qui rote et pète N'a cure des menaces qu'on peut lui adresser Et si l'envie lui prend Il décrochera le ciel Il roulera ses bosses Zébrera le drapé
En deçà de la pente Ruisselle le ruisseau La forêt sieste en tenue intégrale Excepté le ruisseau Lui roule son bouillon À perpétuité On lui dirait bien de se taire Il répondrait "Rendors-toi, la vallée m'attend y compris le dimanche"