Il arbore sa gueule en carton pâte Tire la langue sans cracher le feu Sauf peut-être dans nos imaginaires
La girouette grince sur le toit L’orage n’est pas loin Je sens sa menace Mon cœur s’emballe
Je pose mes doigts sur l’écorce de la porte En espérant qu’elle me protège Je reste dans le creux Comme lui Je devine sa présence Son image s’imprime dans ma pupille Comme dans celles de ceux d’avant moi Il y a si longtemps
Je saisis la paire de ciseaux Je coupe Je colle Je métamorphose mes peurs Je les érige et leur fais face Dans mon kaléidoscope de couleurs