Hélas combien de jours, Hélas combien de nuits Combien de nuits, de jours Faudra-t-il questionner
Hélas combien de jours, Hélas combien de nuits Combien de nuits, de jours Faudra-t-il protéger
Pour comprendre le souffle qui vient Le souffle qui vient, puis qui s’en va Pour comprendre le souffle qui nous lie Le souffle qui nous lie, toi et moi
Le temps s’est étiré depuis la nuit d’antan Où le ciel et la terre pour toi n’existaient pas Le temps bien avant toi gonflait veines de lunes Aujourd’hui son miroir reflète des trous noirs et des brumes
Le temps est ce grand rien où l’on est si petit Qu’on voudrait retenir au gré de nos envies Si le temps nous échappe à chaque instant d’émois Il est ce long serpent brillant qui file entre les doigts
Hélas combien de jours, Hélas combien de nuits Combien de nuits, de jours Reste-t-il pour aimer
Hélas combien de jours, Hélas combien de nuits Combien de nuits, de jours Encore seront donnés
Pour goûter aux bêtises des enfants Aux bêtises des enfants turbulents Pour goûter aux bêtises gourmandes Aux bêtises gourmandes au goût d’amandes
Ce temps, te le confie, à toi qui n’es pas moi Il soulage mes peurs, il ravive mes joies Celles qu’il y a bien longtemps je vécus sans savoir Qu’elles seraient un jour ma mémoire pour partir en cavale
Ce temps s’en va ma foi et toi tu n’y peux rien C’est dans l’ordre des choses, me voilà rassurée De le voir prolonger sa course sans efforts Il tracera ses lignes de fuite longtemps après ma mort