Pinocchio a allongé son nez Il m’a regardé-e droit dans les yeux Je n’ai plus pu bouger Pourtant J’avais si peur que j’aurais dû me sauver La joie m’avais quitté-e Je me sentais au bord de l’implosion
Je me demandais s’il y avait un passage Quelque part Un passage Par lequel me glisser Pour m’échapper Mais le seul que je voyais était de barbelés Je craignais trop de me blesser
C’est alors que j’ai eu l’idée d’enfiler Un masque Une antiquité aurait dit ma mère Avec des cornes sur les côtés Pour me protéger
Avec Je ressemblais à une Walkyrie Et le courage m’est revenu Il s’est insinué dans mes veines Il a fait son chemin J’ai remué mes doigts, mes pieds J’ai su que je pouvais y arriver J’ai poussé sur les fils de fer Ils se sont écartés
Je laissais mes craintes derrière moi Devant moi s’ouvrait un autre monde Un monde que j’aurais tout le loisir d’inventer Sans me presser