Ce matin le soleil s’est levé lent, faseillant entre mes émois noctambules Un petit nuage s’est approché abeille au ventre de lin pour chasser mon chagrin Trois gros nuages gris l’ont attrapé avec leurs bras hallucinés qui s’agitaient à qui mieux mieux Le soleil s’est caché ni une ni deux dans le jardin aux mille creux La pluie s’est mise à tomber tomber tomber drue mais drue, péremptoire et vertigineuse Mais un grand vent l’a chassée d’un seul coup d’un seul pour la faire rentrer dans le rang La journée était passée en un rien de temps sans que j’aie eu vraiment le temps d’avoir peur La nuit noire est arrivée à pas feutrés, sur la piste de mes rêves d’écorce prêts à filer sous l’ombre de mon regard