La route ficelle à travers fougères et forêts Elle chaloupe son ventre au fil des moissons Ce n'est pas une pouliche qui lâche ses sabots Mais une belle demoiselle alanguie et lascive Elle ne se hâte pas, au contraire elle flâne Elle étale ses sépales, ne fait pas le grand saut
La route va son train Elle louvoie, elle dessine Elle brode à sa guise Et ses incertitudes noircissent la page blanche Elle s'enhardit, parfois, sépare ses dendrites
Araigne, elle tisse sa toile, s'égare à souhaits Elle fait le dos rond A le ventre charnu Ou ne tient qu'à un fil Elle chahute ses vires Elle tressaille, elle roupille Elle file sa vie Bohémienne intrépide