Je brouillonne Je griffonne Sur un coin de fourneau Sur l’angle d’un bureau
Je brouillonne Je chiffonne Les mots qui me grattent le dos Les mots qui partent à vau-l’eau
Je brouillonne Je maçonne De mes mains moites De mes mains torves
Je brouillonne Je sillonne Les transversales des ailleurs Les improbables creux de torts
Je brouillonne Je déraisonne Sur le fil des folies furieuses Sur le vent des liaisons vendangeuses
Moi, le griffon aux ailes de papillon Le chiffonnier des ruelles Le maçon sans plomb dans la cervelle Moi qui comprends tout de travers À la raison qui radicelle
