Adossée à un caillou de mer Sur la colonne des pierres ancestrales Je mitonne les mots
Les escargots marins trimballent leur nonchalance Avec aisance, sur leur échine molle Je recueille les regrets des bêtes des marées Qui ont perdu leurs coques
Au loin, un phare, un clocher, un château pour les eaux Les bateaux attendent d'avoir le ventre à l'air Moi, je fais cueillette de vétustes demeures
Je flâne sur le fil du temps qui n'a plus cours Jusqu'à ce que mes pas s'arrêtent Et se penchent sur une lettre perdue à la mantille noire