Sur ce tapis de laine Sur ce tapis de brins Assise au pied des autres Je faisais un bouquet odorant et fragile Pour l’emporter au soir Sans avoir besoin d’eau
Sur ce tapis de brins Sur ce tapis de feuilles Une parmi les autres Ouverte aux quatre vents Sans qu’ils aient à souffler Ou bien à s’échiner
Sur ce tapis de feuilles Sur ce tapis de vair Pour multiples voyages Je comptais la poussière Aux grains qui s’éventaient Dans les rais de lumière
Sur ce tapis de vair Sur ce tapis sans fils Je déliais mes doigts Comme lointaines étoiles Pour partir loin d’ici Sans même en bouger