Ici ils marchent pantelants Entre les cratères, les bombes Là-bas se couchent haletants Sous les dangers surgis en trombe Craignant que leur heure ne tombe Ici et là, la mort aux trousses Comment reconnaître les tombes
Mais quand donc se tairont les armes Mais quand donc s'ouvriront les coeurs
Ailleurs c'est le clairon qui sonne Il tonitrue, il fait l'appel À la prière ne rendant Rien d'autre que douleurs cruelles Qui trouent les chairs à la truelle Il tient en joue et ses secousses Percutent dans les catacombes
Mais quand donc se tairont les armes Mais quand donc s'ouvriront les coeurs
Hier, c'était le temps d'avant On croyait aux douces palombes La paix pour le corps des gisants On les couchait dedans leurs tombes Ce jour, toujours des hécatombes L'Homme de sa faux vive pousse Ses semblables pour qu'ils succombent
Mais quand donc se tairont les armes Mais quand donc s'ouvriront les coeurs
Pour soulever le ciel qui plombe Mater cruauté, à rebrousse Soyons humains il nous incombe Hélons espoirs à la rescousse
Pour qu'enfin se taisent les armes Pour qu'enfin nous ayons du coeur