Je hais les loups cruels déguisés en agneaux Qui tendent leurs filets aux maillons si serrés Que nous étoufferons si nous les laissons faire
Je préfère les loups épris de liberté Qui chantent sous la lune et courent sur les cimes Sans pattes attachées et le souffle puissant
Je hais les loups trompeurs qui désignent pour cible Ceux qui pris dans leur champ sans envie de chanter Leur font des ronds de jambe en courtisans indignes
Je préfère les loups qui refusent colliers Qui lapent l'eau des pluies et filent sur les traces De leurs prédécesseurs pour marquer qu'ils sont UN
Je hais les loups puants qui manient leurs serpettes Comme des nœuds coulants au-dessus de nos têtes Leur défi méprisant au pas des majorettes
Je préfère les loups qui le museau tendu Tracent nouveaux chemins à inventer pour l'heure Pour soigner l'horizon sans provoquer d'orages
Je voudrais être fière sans peur, sans reproche Par la meute engagée qui tranche les dictas Pour capter dans mon œil le bleu des espérances