Quand tu constateras que les sillons se sont creusés, ce sera elle, la Faucheuse. Ordonne-lui de passer son chemin. Quand tu entendras les chevaux frapper la porte de leurs sabots, ce sera encore elle, la Receleuse. Crie-lui : halte ! Ne la laisse pas entrer.
Avec tes crochets de boucher, vite, tu raboteras ses pas. Elle ne t’entendra pas, la Malfaisante, tant elle ne s’y attendra pas. Quand de tes propres mains, tu lui tordras la cou, tu la réduiras à néant. Pour de bon. Et elle ne pourra plus geindre, l’infernale Ingambe.
Fini les grincements de sa charrue Fini son soc qui s’enfonce Fini les couchers de soleil redoutés
Elle pourra bien courir, jamais elle ne courra comme le vent Elle pourra bien agiter sa crécelle, jamais tu ne t’agiteras sur ses airs de jig endiablés Elle pourra bien se frotter la panse, jamais elle ne se frottera contre la tienne Jamais elle n’avalera ton air Tu sauras la remettre à sa place