Ainsi toujours poussés vers de lointains rivages Nous ne voyons plus rien de ce qui nous entoure Le petit, le malingre, le trou du treillage Nous allons droit devant sans vouloir un retour
Croyant échapper à nos insignifiances Nous nous croyons forts, armés par nos méfiances Nul ne peut arrêter notre soif de pouvoir Nul ne peut étancher nos faux rêves de gloire
Ainsi l’infime nous apparaît tel un creux Nous perdons souvenance au profit des miroirs Le futur est un leurre. Nous ne voulons voir Nous, les aventuriers par trop présomptueux
Comme nous nous noyons. La corde au bout du geste Nous étreint le cou comme le ferait la peste Nul recours que celui d'enfin tourner nos vestes Nimbés du doux espoir d’échapper au funeste