Le réveil a la gueule de bois Me dis pas que tu ne savais pas À force de fréquenter les pervers Tu as cru qu'ils étaient pépères C'était un leurre, ils s'agitaient Pour que t'imagines. Tu te taisais
Ce matin tu ne comprends rien On t'avais dit : c'était malsain Toi tu voyais leur bonne foi Mais pas vraiment les croix de bois Tu voulais boire leurs promesses Leurs paroles et surtout leurs caresses Quand ils dénonçaient la paresse Tu ne sentais pas la détresse
Les tiroirs-caisses donnaient gagnants Ceux qui rentreraient dans le rang Ceux qui offriraient allégeance Ceux qui vivraient dans l'ignorance Tu avais la tête dans la seau Tu voulais ta part du gâteau
Le réveil a la gueule de bois Tu ne pensais pas que ce serait pour toi C'était forcément pour ces autres Qui ne font pas partie des nôtres Même que tu en rigolais Que tu disais que ce serait bien fait Comme un gamin de cour d'école Qui joue des coudes et fait le mariole
Bientôt ils te mettront hors-champ Ils te traiteront de malvoyant Ils remonteront dans ton histoire Trouveront bien un repoussoir Pour dire que tu ne sers à rien Qu'eux ils te voulaient du bien Mais que c'est toi qui est malsain
Alors frangin relève la tête L'est encore temps, passe ton assiette Retrousse les manches et viens au champ Montre que tu es vaillant Monte au créneau à bon escient N'hésite pas, deviens conscient Arrête de marcher au pas Tu ne gagneras rien à cela Construis des digues contre la vague Crois-moi, ce n'est plus une blague