On prête si souvent des pensées aux humains Pourquoi n'en serait-il pas idem pour les chiens Les clébards, les bâtards, les toutous à mémère Les dogues des bourbières Les laquais policés Les clebs bien élevés
Ne croyez pas, vous autres, ma tête emplie d'air Je raisonne fort bien, sachez, à ma manière Faussement sage, je flaire, au bout de ma laisse Tenue par ma maîtresse Je fais mine de rien Je me barrerais bien
Si un instant elle relâche son étreinte Je courrai de suite sans éprouver de crainte Serai si bien planqué que pour me retrouver Ce sera compliqué Je crois même impossible Comprenez : inutile
Je serai introuvable et aurai privilège De pousser mon museau au sommet des manèges En haut des montagnes, au-delà de ce calme Bordé de couleurs, parme Je ne bramerai pas Libre je serai, moi