Le jour bascule à l’ouest Le gris vire au noir C’est l’heure à laquelle j’ai froid À l’intérieur Je me consume
L’obscurité envahit choses et gens Mon front est moite Mes yeux brûlent Des rêves aux ongles aiguisés coupent mon sommeil Je rabats mes draps au-dessus de ma tête Je ne veux que du noir Aucun éclat de lame
Je voudrais la nuit à l’étale Que mes mâchoires cessent de claquer Que le silence l’emporte Que le vent éloigne ma tempête intérieure
J’entends le chat feuler Tandis que la dame blanche écarte ses ailes Les grenouilles sortent de leurs abris Au risque de se faire écraser par les phares
Je voudrais que les étoiles percent Même la lune est absente Je m’égare