Mes pieds sur le sable tracent des îles Un chapelet d’îles Autant que mes doigts de pieds et même plus Tant et tant qu’il m’est impossible de les compter Sans risquer de les effacer
Elles ne sont pas rebondies mais creusées
Bientôt elles se rempliront de mer, de particules minuscules, elles formeront des lacs Je pourrai alors y laisser mes pieds pour qu’ils s’enfoncent et disparaissent temporairement Ne laissant voir que mes chevilles, mes piliers de ponts ceints de réverbération
Puis il n’y aura plus rien puisque la marée les aura avalées, mes îles Je devrai donc attendre que l’eau s’en aille pour recommencer
Ici ou ailleurs Là où il y aura du sable Blanc, blond ou noir À satiété