Pas de vent solaire mais du vivant Du vivant à faire péter nos durites Du vivant sans pieds devant Du vivant qui explose et qui abrite Tant dans les terriers que sous le soc des brabants
Des empreintes Dans les murs, les sillons Sous les cils qui cueillent les grains de lune Sous les ongles qui glanent d’improbables runes Des empreintes aux couleurs de brousse Mélangées aux odeurs de sources Dans les fourrures, sur les ponts Des étreintes
Arrêtons de débrousser, de détrousser Sans bienveillance et sans regards À grands coups de bulldozers hagards Cessons de débusquer pour accrocher des trophées Apprenons à butiner sous la courbe de la canopée Laissons mûrir les hasards Loin de la folie des chars Opérons une traversée