Des cailloux Du sable Un chemin Une fourche qui bifurque Des pieds nus, à même la mousse Des chaussures négligées qui pendent au bout des doigts C'est doux sous la plante Ça caresse la peau Là où c'est fragile Là où il n'a pas de corne Même quand c'est temps de brume La marche se fait confiante Elle ne s'interroge pas sur l'endroit où aller C'est comme une évidence Si on la laisse faire Sans craindre les coupures ou les égratignures De verres oubliés, il n'y a pas De ronces griffues non plus Mais des ajoncs oui Sans odeur de la noix au printemps Sans fleurs Reste l'âpreté, le dénuement La simplicité du paysage qui s'offre Sans excès de zèle Il insuffle le beau par tous les pores de peaux