Amie, la tristesse fracasse ta voix qui tremble Sur le dos anguleux Les rochers de la vie Elle s'étrangle, sanglote Elle n'est pas monocorde Mais fragile et plaintive
Amie, la tristesse, je l'entends dans tes mots Ceux que tu ne dis pas Ceux qui crient tout bas Ceux que tu voudrais taire Ceux qui jettent des pierres Qui ont le ventre en l'air
Amie, la tristesse, je voudrais la bercer La faire chalouper Pour qu'elle dorme enfin Sans demander qu'on reste Pour qu'elle taise les peurs Qui lui mangent le foie
Amie, la tristesse, je la veux en partage Pour qu'elle ne soit pas Solitaire dans tes bras Qu'elle s'apaise enfin Et sans faire de gestes Qu'elle lâche du lest