Défiant l’insurmontable vacuité de nos existences Nous prenons sens à être les témoins Du temps qui passe Et nous oublie
Nous n’écrirons pas l’histoire Elle ne racontera pas nos hésitations Mais nous avons la beauté de ce qui finit Richesses éphémères Nous valons plus que toute éternité
Nous confrontons nos mémoires vaines A l’innocence de nos prières Nous ne gagnerons pas les combats Mais nous mourront les yeux ouverts Les mains liées
Goûtons la chance d’être Quand les doutes nous construisent Nous sommes les architectes du néant Il est notre source Et nous peuplons ses rives
Insignifiants, nous seront libres Refusons d’appartenir De nous appartenir Et nos paupières à jamais éclusières des douleurs Absolvent nos absences réglées comme des saisons
Il faut savoir se passer de nous Des dépendances qui nous confondent Et la grande toile de nos échecs Nous tisse en des liens concurrents Allège nos impatiences Offre asile à nos rédemptions
A défaut de nous élever ensemble Nous vivrons de nous compenser Nous, les erreurs de notre siècle