Il porte des « je t’aime » Sur son dos de Verlaine Son coffre fort cache son côté faible Le mot « amour » immortalise son emblème Car Rimbaud n’a pas d’adresse Et si quelquefois il blasphème Noyant son chagrin à coups de quatrains C’est le crépuscule d’un destin Qu’il retient dans le creux de sa main Son stylo crée son essaim
Il n’a aucune indulgence De là s’en revient l’éloquence
Cherchant dans son vers Le juste mot de la détresse Ses lettres à l’absinthe enflammée Souvent partent en fumée Il s’en moque il est lettré
Il est l’être de noblesse Un amant épistolaire Qui n’a pas d’adresse