Sur les premiers bourgeons que je vois au grand air, La douceur du printemps viendra finir l'hiver. Tes bouquets aux fleurs d'or se dressant sur leurs tiges, Ravivent en moi des tons me donnant le vertige.
Soudain j'entend ta voix,je redescends sur terre, L'absence et le néant renforce le mystère. Les jonquilles sont là comme à l'ordinaire, Et repris le chemin avec les primevères.
Guidant mes pas ici, parmis les bibelots, Témoins du temps passé, souvenirs coulent à flots. Je reprends ton tablier pour refaire ta quiche, Mais le coeur plein d'émois, je me retrouve en friche.
Jadis sur la terrasse, que le soleil caresse, Nous parlions toi et moi en douceur et tendresse. Nous effacions les ombres, pour éloigner le mal, Oubliant que le jour deviendrait la pénombre
En allant promener nous ramassions des mûres, Laver,peser sucrer,toujours en geste sûr Tu préparais ainsi de bien tendres délices.
En douceur et sans bruit, dans ton coeur je me glisse Retrouver la saveur de nos derniers échanges.
