Les cils givrés par l’horreur des abîmes du monde La douleur féroce s’amalgame en panicule Une cascade salée de fragrances minuscules Coule en cette âme et noie cette vie vide de rondes
Abandon d’une existence entre quatre murs immondes Le silence remplace ces dix mille tourments ridicules Et le froid recouvre ce mal destructif de son opercule Amertume sans saveur de rides figées et nauséabondes
Le noir s’immisce dans ce dernier crépuscule Murmure insidieux d’un adieu prématuré Au souffle glacé d’une fin tant convoitée
L’arme à la main n’est plus qu’infime particule Ce corps désappointé s’offre à l’éternité Sous le voile invisible d’une sérénité implorée